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12 décembre 2007 3 12 /12 /décembre /2007 08:07
Le jeune Espagnol n'était que reconnaissance et bonheur en constatant que Nicolas ne l'abandonnait pas, mais au contraire, resserrait les liens qui,les unissaient. La double conjoncture du renvoi des garçons et du début de la guerre civile allait peser lourd sur leurs destins, tout en les rapprochant encore davantage.
Désormais, ils n'allaient plus se quitter, et pourraient vivre ensemble nuit et jour. Leurs coeur étaient pleins de joie, en déchirant à belles dents des sandwiches au jambon beurre au buffet de la gare.

Ils passèrent leur première nuit dans un petit hôtel proche de la gare. Tellement heureux d'être enfin ensemble pour tout partager. La rumeur de l'explosion espagnole ne les avait pourtant pas épargnés.Les articles lus,ainsi renseignés, ils établirent leur plan d'action.
Libres de toutes attaches, mais incapables de vivre longtemps en autonomie financière, ils se devaient d'agir. La réaction spontanée de Rodrigo fut violente:
-"Depuis le temps que l'aristocratie et la bourgeoisie nous exploite et nous écrase, je vais, sans hésiter, rejoindre les Républicains pour me battre et détruire les salauds qui nous gouvernent ! Au travers de ce que tu me dis des déclarations des journaux, je veux rejoindre, le plus vite possible, les combattants au centre des combats et m'y intégrer. Je sais tenir un fusil ! Viens-tu avec moi pour te battre jusqu'à la mort  ?

Il trembalait, à la fois d'excitation et de désir de vengeance. Nicolas le voyant dans cet état, tenta de le calmer, mais rien n'y fit. Les yeux pleins de larmes, Rodrigo cria: -" Je veux venger la misère de mon père et celle de mon grand-père. Le moment est venu ! J'y vais ! Ou tu viens avec moi ou je te quitte !"
Nicolas, surpris d'une telle violence, car le sujet n'avait jamais été abordé entre eux, réfléchit quelques secondes avant de décider: " Je viens avec toi, mais en le faisant, je sais que je devrais me battre  contre mon père, tout en aimant le tien !"
Un partie de leurs destins venaient de se sceller, destins cruels, dont ils ignoraient tout.  Azraël jubilait ! Il reniflait l'odeur du sang et de la mort, de la violence et de la misère accrue. Il était comme un poisson dans l'eau ! Raphaël, lui, voyait dans quelle spirale de folie ils étaient entrainés tous les quatre, alors que l'odeur du sang et de la haine n'était pas son parfum favori  !
                                                                                            ***
A pied, côte à côte, Rodrigo et Nicolas marchaient dans la poussière du bord de la route qui les conduisait vers l''Espagne, puis vers le centre de la révolte. Ils entraient ensemble, sans le savoir, dans ce qui allait devenir un morceau de l'enfer..         
Arrivés dans le village abritant le centre des forces révolutionnaires, ils se firent connaître. Manifestant leur désir de servir une cause qui leur semblait juste. Ils furent  intégrés aussitôt, dans ce trourbillon de haine et de fureur, de sang et de poussière, dans les gravats qu'allaient être la révolte intégrale des humbles de l'Espagne !
Le déchainement fut terrifiant !
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