15 décembre 2007
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07:20
Au sein de cette tourmente,et de cette fournaise infernale, Azraël vivait un somptueux orgasme quotidien ! Tandis que Raphaël, impuissant, une fois encore,pleurait. N'ayant pas d'autres possibilités que de panser des plaies béantes, souvent gangrenéesn et de réconforter, un instant, des êtres et des corps broyés, dans les deux camps.
***
Après de nombreux et durs combats dont ils étaient sortis indemne par miracle,Nicolas et Rodrigo tombèrent dans une embuscade. Vers midi, à l'entrée d'un petit village de la brûlante Castille, non loin de Tolède. Vif comme l'anguille, Rodrigo glissa entre les mains de ses agresseurs. Nicolas, moins agile, resta leur prisonnier.
Aucun conciliabule, aucun jugement, pas une parole non plus. On le mit nu, on lui lia les mains derrière le dos. La tête en bas, il fut attaché à une poutre qui servait de linteau à la porte d'une maison en ruines..
Une femme édentée, hirsute, puant la crasse et l'alcool s'approcha de lui, armée d'un couteau, qu'elle lui planta dans le ventre à la base du sexe, faisant glisser la lame effilée comme un rasoir, de haut en bas jusqu'à la gorge.Le hurlement de mort de Nicolas se répercuta sur les flanc des collines avoisinantes.
De là où il se cachait, Rodrigpo vit, de loin, les tripes de son ami jaillir de son ventre et se répandre dans la poussière du sol. Il se mordit le bras jusqu'au sang pour ne pas hurler ! La fin du jour et la soirée furent longues, pour lui, tordu par le chagrin et torturé par la soif. Vers minuit, il revint vers le village, où bivouaquaient les Franquistes. Il s'approcha de la porte à laquelle était toujours pendu le corps de Nicolas.
Deux sentinelles somnolaient, non loin de là, qu'il égorgea en quelques secondes, sans un bruit. Les larmes brouillaient sa vue lorsqu'il décrocha le corps de son ami, qu'il voulait enterrer sur la colline voisine. Portant le corps en travers de son épaule inondée du sang de Nicolas, sans même sentir son poids. Ce fut à la sortie du village qu'il tomba à genoux, fauché par une rafale avant de s'écrouler sous le corps de son seul amour !
***
Loin de là, les taureaux de la ganaderia avaient passé la journée à paître sur les collines. On entendait leur souffle humide. On voyait leurs flancs puissants palpiter sous la robe luisante fouettée de coups de queue à cause des mouches. Qu'ils chasaient, aussi, d'un grand coup de tête à droite ou à gauche, faisant voltiger leurs cornes immenses. Qui, un jour, en fin d'après-midi, dans un même mouvement encorneraient un homme courageux, comme aurait souhaiter l'être Nicolas, pour le jeter à terre, avant de le trouer encore en le clouant au sable de l'arène.
Les noces de sang existent encore en Andalousie, en Castille, en Aragon, alors qu'à l'Ouest, l'océan projette, avec fracas ses vagues énormes sur le sable mouillé des plages dont l'une avait été le berceau de la rencontre de Nicolas et de Rodrigo.
Azraël chantait, Raphaël pleurait !
***
Après de nombreux et durs combats dont ils étaient sortis indemne par miracle,Nicolas et Rodrigo tombèrent dans une embuscade. Vers midi, à l'entrée d'un petit village de la brûlante Castille, non loin de Tolède. Vif comme l'anguille, Rodrigo glissa entre les mains de ses agresseurs. Nicolas, moins agile, resta leur prisonnier.
Aucun conciliabule, aucun jugement, pas une parole non plus. On le mit nu, on lui lia les mains derrière le dos. La tête en bas, il fut attaché à une poutre qui servait de linteau à la porte d'une maison en ruines..
Une femme édentée, hirsute, puant la crasse et l'alcool s'approcha de lui, armée d'un couteau, qu'elle lui planta dans le ventre à la base du sexe, faisant glisser la lame effilée comme un rasoir, de haut en bas jusqu'à la gorge.Le hurlement de mort de Nicolas se répercuta sur les flanc des collines avoisinantes.
De là où il se cachait, Rodrigpo vit, de loin, les tripes de son ami jaillir de son ventre et se répandre dans la poussière du sol. Il se mordit le bras jusqu'au sang pour ne pas hurler ! La fin du jour et la soirée furent longues, pour lui, tordu par le chagrin et torturé par la soif. Vers minuit, il revint vers le village, où bivouaquaient les Franquistes. Il s'approcha de la porte à laquelle était toujours pendu le corps de Nicolas.
Deux sentinelles somnolaient, non loin de là, qu'il égorgea en quelques secondes, sans un bruit. Les larmes brouillaient sa vue lorsqu'il décrocha le corps de son ami, qu'il voulait enterrer sur la colline voisine. Portant le corps en travers de son épaule inondée du sang de Nicolas, sans même sentir son poids. Ce fut à la sortie du village qu'il tomba à genoux, fauché par une rafale avant de s'écrouler sous le corps de son seul amour !
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Loin de là, les taureaux de la ganaderia avaient passé la journée à paître sur les collines. On entendait leur souffle humide. On voyait leurs flancs puissants palpiter sous la robe luisante fouettée de coups de queue à cause des mouches. Qu'ils chasaient, aussi, d'un grand coup de tête à droite ou à gauche, faisant voltiger leurs cornes immenses. Qui, un jour, en fin d'après-midi, dans un même mouvement encorneraient un homme courageux, comme aurait souhaiter l'être Nicolas, pour le jeter à terre, avant de le trouer encore en le clouant au sable de l'arène.
Les noces de sang existent encore en Andalousie, en Castille, en Aragon, alors qu'à l'Ouest, l'océan projette, avec fracas ses vagues énormes sur le sable mouillé des plages dont l'une avait été le berceau de la rencontre de Nicolas et de Rodrigo.
Azraël chantait, Raphaël pleurait !