Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

15 décembre 2007 6 15 /12 /décembre /2007 07:20
Au sein de cette tourmente,et de cette fournaise infernale, Azraël vivait un somptueux orgasme quotidien ! Tandis que Raphaël, impuissant, une fois encore,pleurait. N'ayant pas d'autres possibilités que de panser des plaies béantes, souvent gangrenéesn et de réconforter, un instant, des êtres et des corps broyés, dans les deux camps.
                                                                                          ***
Après de nombreux et durs combats dont ils étaient sortis indemne par miracle,Nicolas et Rodrigo tombèrent dans une embuscade. Vers midi, à l'entrée d'un petit village de la brûlante Castille, non loin de Tolède. Vif comme l'anguille, Rodrigo glissa entre les mains de ses agresseurs. Nicolas, moins agile, resta leur prisonnier.
Aucun conciliabule, aucun jugement, pas une parole non plus. On le mit nu, on lui lia les mains derrière le dos. La tête en bas, il fut attaché à une poutre qui servait de linteau à la porte d'une maison en ruines..
Une femme édentée, hirsute, puant la crasse et l'alcool s'approcha de lui, armée d'un couteau, qu'elle lui planta dans le ventre à la base du sexe, faisant glisser la lame effilée comme un rasoir, de haut en bas jusqu'à la gorge.Le hurlement de mort de Nicolas se répercuta sur les flanc des collines avoisinantes.

De là où il se cachait, Rodrigpo vit, de loin, les tripes de son ami jaillir de son ventre et se répandre dans la poussière du sol. Il se mordit le bras jusqu'au sang pour ne pas hurler ! La fin du jour et la soirée furent longues, pour lui, tordu par le chagrin et torturé par la soif. Vers minuit, il revint vers le village, où bivouaquaient les Franquistes. Il s'approcha de la porte à laquelle était toujours pendu le corps de Nicolas.

Deux sentinelles somnolaient, non loin de là, qu'il égorgea en quelques secondes, sans un bruit. Les larmes brouillaient sa vue lorsqu'il décrocha le corps de son ami, qu'il voulait enterrer sur la colline voisine. Portant le corps en travers de son épaule inondée du sang de Nicolas, sans même sentir son poids. Ce fut à la sortie du village qu'il tomba à genoux, fauché par une rafale avant de s'écrouler sous le corps de son seul amour !
                                                                                             ***
Loin de là, les taureaux de la ganaderia avaient passé la journée à paître sur les collines. On entendait leur souffle humide. On voyait leurs flancs puissants palpiter sous la robe luisante fouettée de coups de queue à cause des mouches. Qu'ils chasaient, aussi, d'un grand coup de tête à droite ou à gauche, faisant voltiger leurs cornes immenses. Qui, un jour, en fin d'après-midi, dans un même mouvement encorneraient un homme courageux, comme aurait souhaiter l'être Nicolas, pour le jeter à terre, avant de le trouer encore en le clouant au sable de l'arène.
Les noces de sang existent encore en Andalousie, en Castille, en Aragon, alors qu'à l'Ouest, l'océan projette, avec fracas ses vagues énormes sur le sable mouillé des plages dont l'une avait été le berceau de la rencontre de Nicolas et de Rodrigo.
Azraël chantait, Raphaël pleurait !
Partager cet article
Repost0
14 décembre 2007 5 14 /12 /décembre /2007 08:04
L'esscalade dans la violence fut progressive, de part et d'autre, atteignant un degré de sauvagerie inconcevable dans  ce siècle qui, pourtant en avait vu beaucoup depuis sa naissance, sans savoir, encore, ce qui se déclancherait ensuite !

Azraël, les ailes ruisselantes de sang, nageait dans le bonheur et le jouissance ! On aurait pu dire qu'eil était au paradis ! Il allait d'orgasme en orgasme ! Raphaël, lui ne savait plus où donner du pansement et de la consolation, grâce aux volontaires venus apporter aide et soins aux plus douloureusement atteints, réconfort et assistance aux plus affamés, encore vivants..
Les Espagnols ont une conception qui n'appartient qu'à eux  de la violence, du sang,de l'holnneur et de la mort. sans doute à cause des taureaux.!

Intégrés dans une équipe de "trompent la mort", Rodrigo et Nixolas avaient appris la ruse, le guet-à-pens, l'égorgement silencieux, au coeur de la nuit ou sous le soleil le plus brûlant. Et aussi, au milieu des landes arides, la balle tirée dans la nique d'un blessé agonisant. sachant qu'une heure plus tard, ils pourrainet de bourreaux devenir victimes !
Ils agissaient ensemble, se séparant le moins possible. Rodrigo, avec son instinct sauvage, avait insufflé dans les veines de Nicolas, le goût de tuer des hommes, comme il aimait tuer les taureaux. Avec une violence qui montait de ses tripes, et rejaillisait, la nuit venue, au creux de leurs caches poussièreuses, au milieu des ruines, en étreintes encore plus suavages et amoureuses, sachant qu'elles seraient peut-être les dernières. Ils étaient devenus des fauves.

Pour Rodrigo, massacrer du bourgeois franquiste était une revanche qu'il assumait d'instinct, au nom  de plusieurs générations de semi-esclaves, vivant au coeur de la pauvreté, le nez dans la poussière de terres arides, et dans l'humiliation.
Pour Nicolas, devenu coeur de pierre, encouragé par son ami,depuis le rejet familial, se vengeait de son père avec une délectation morbide. Qui le jetait, certains soirs, sur sa couverture percée, le désespoir au coeur, très vite atténué par les rugueuses étreintes de Rodrigo.
Depuis leur blessure commune, à Béziers, ils étaient extrêmement prudents dans leurs attitudes de l'un vers l'autre. Alors que leur entouragez, charrié dans le courant quotidien de la violence et du sang, se moquait bien des contingences de ce genre.Tous baignés qu'ils étaient, dans les spasmes du viol de leurs victimes, hommes ou femmes laissés pantelantes et souillées, lorsqu'elles n'étaient pas mortes égorgées pour économiser les balles !
Du Nord au Sud de l'Espagne, suivant les ordres reçus, ils se déplaçaient, le plus souvent de nuit, pour aller "faire justice" dans les somptieuses résidences aristocrates ou bourgeoise.
Sana même avoir un regard pour les trésors au pied desquels ils laisaient les corps de leurs victimes, férocement mutilées !
Partager cet article
Repost0
12 décembre 2007 3 12 /12 /décembre /2007 08:07
Le jeune Espagnol n'était que reconnaissance et bonheur en constatant que Nicolas ne l'abandonnait pas, mais au contraire, resserrait les liens qui,les unissaient. La double conjoncture du renvoi des garçons et du début de la guerre civile allait peser lourd sur leurs destins, tout en les rapprochant encore davantage.
Désormais, ils n'allaient plus se quitter, et pourraient vivre ensemble nuit et jour. Leurs coeur étaient pleins de joie, en déchirant à belles dents des sandwiches au jambon beurre au buffet de la gare.

Ils passèrent leur première nuit dans un petit hôtel proche de la gare. Tellement heureux d'être enfin ensemble pour tout partager. La rumeur de l'explosion espagnole ne les avait pourtant pas épargnés.Les articles lus,ainsi renseignés, ils établirent leur plan d'action.
Libres de toutes attaches, mais incapables de vivre longtemps en autonomie financière, ils se devaient d'agir. La réaction spontanée de Rodrigo fut violente:
-"Depuis le temps que l'aristocratie et la bourgeoisie nous exploite et nous écrase, je vais, sans hésiter, rejoindre les Républicains pour me battre et détruire les salauds qui nous gouvernent ! Au travers de ce que tu me dis des déclarations des journaux, je veux rejoindre, le plus vite possible, les combattants au centre des combats et m'y intégrer. Je sais tenir un fusil ! Viens-tu avec moi pour te battre jusqu'à la mort  ?

Il trembalait, à la fois d'excitation et de désir de vengeance. Nicolas le voyant dans cet état, tenta de le calmer, mais rien n'y fit. Les yeux pleins de larmes, Rodrigo cria: -" Je veux venger la misère de mon père et celle de mon grand-père. Le moment est venu ! J'y vais ! Ou tu viens avec moi ou je te quitte !"
Nicolas, surpris d'une telle violence, car le sujet n'avait jamais été abordé entre eux, réfléchit quelques secondes avant de décider: " Je viens avec toi, mais en le faisant, je sais que je devrais me battre  contre mon père, tout en aimant le tien !"
Un partie de leurs destins venaient de se sceller, destins cruels, dont ils ignoraient tout.  Azraël jubilait ! Il reniflait l'odeur du sang et de la mort, de la violence et de la misère accrue. Il était comme un poisson dans l'eau ! Raphaël, lui, voyait dans quelle spirale de folie ils étaient entrainés tous les quatre, alors que l'odeur du sang et de la haine n'était pas son parfum favori  !
                                                                                            ***
A pied, côte à côte, Rodrigo et Nicolas marchaient dans la poussière du bord de la route qui les conduisait vers l''Espagne, puis vers le centre de la révolte. Ils entraient ensemble, sans le savoir, dans ce qui allait devenir un morceau de l'enfer..         
Arrivés dans le village abritant le centre des forces révolutionnaires, ils se firent connaître. Manifestant leur désir de servir une cause qui leur semblait juste. Ils furent  intégrés aussitôt, dans ce trourbillon de haine et de fureur, de sang et de poussière, dans les gravats qu'allaient être la révolte intégrale des humbles de l'Espagne !
Le déchainement fut terrifiant !
Partager cet article
Repost0
11 décembre 2007 2 11 /12 /décembre /2007 08:05
Au fil des jours, chacun avait organisé sa vie: Nicolas en Faculté, Rodrigo derrière la charrue, ou en apprentissage de la conduite d'un tracteur ou encore au coeur des étables. Pour être plus souvent ensemble, l'étudiant avait demandé à son père de pouvoir faire l'éducation du jeune Espagnol, en lui apprenant à lire, à écrire et à calculer. Ce que l'école de son village ne lui avait guère enseigné. Ils passaient, ainsi, presque tous leurs instants de liberté et leurs week-ends ensemble.

A plusieurs reprises, Nicolas retourna à la ganaderia pour toréer, emmenant Rodrigo avec lui pour qu'il  puisse voir ses parents.Puis arrivé au terme de son éducation, arriva  le jour suprême où il devait affronter son premier taureau au cours d'une"novillada" de province.
Le moment où, les jambes serrées, face au taureau exténué quitirait la langue et baissait la tête, il plongea entre les cornes pour transpercer le corps du jeune fauve au niveau du garrot, fut l'un des plus inyenses desa vie ! Derrière le plaisir d'une course bien menée,il sentit monter monter dans sa gorge, en même temps que le goût du sang, une intense jubilation, qui ressemblait à un orgasme. Tout au long de la course, Rodrigo tétanisé derrière la barrière, s'était rongée les ongles avec fureur et angoisse.
                                                                                        ***
Un peu de temps s'écoula, alors que grandissait, encore, leurs liens sentimentaux et physiques dans la plus grande prudence.Pourtant, le père de Nicolas commençait à avoir de sérieux doutes sur le type de relations entretenues par les deux garçons, même si Rodrigo ne mettait jamais les pieds dans la maison familiale.
Un après-midi, entrant à l'improviste et sans bruit dans l'une des étables sombres, il entendit l'un des ouvriers interpeller Rodrigo en riant:
-"Eh, la gonzesse,viens me donner un coup de main, avant d'aller te faire chibrer par ton chéri ! "
Hurlant de rage, l'adolescent se rua sur le jeune commis, la fourche en avant et ce fut un miracle s'il ne fut pas embroché par les dents luisantes et acérées.
Sans avoir été vu, le père se retira et regagna le mas, bouillant de colère et de honte !
                                                                                         ***
Ce fut une soirée mémorable, au cours de laquelle la radio laissa entendre les premiers grondements de l'orage de la révolte en Espagne. Et dans le même temps, le père explosant de rage et d'indignation, exigea que son fils rompe immédiatement ses relations avec "ce petit saligaud de Rodrigo !" Nicolas refusa, en précisant, le regard plongé dans celui de son père, quelle était la nature et la profondeur de ses sentiments pour son ami. 
Sa colère montant d'un cran, le père chassa Nicolas de chez lui, en même temps que Rodrigo.... Azraël exultait !                                                                                          ***
Le fils répudié quitta la maison à la nuit tombante, après avoir embrassé sa mère en larmes, qui avait tenté,en vain, de le retenir. Portant son sac de voyage et muni des ses quelques économies, il prit le chemin de la gare de Béziers, où il avait donné rendez-vous à Rodrigo alors qu'il sortait du bureau du "maître" après avoir été congédié dans les hurlements et les insultes!
Partager cet article
Repost0
10 décembre 2007 1 10 /12 /décembre /2007 09:49
La nuit, maintenant totale, sans même  une ligne plus claire à l'horizon du couchant, avait abandonné sa mission de noirceur, pour se livrer, toute entière aux rayons de la pleine lune. Qui donnait au paysage l'aspect d'un autre monde et d'un chaos glacé. Une main posée sur celle de l'ami, Nicolas et Rodrigo, tout en admirant la beauté du spectacle, pourtant familier au jeune Espagnol, se concentraient sur les battements, à l'unisson de leurs coeurs, au travers de leurs doigts entrecroisés, bien décidés à être plus audacieux un peu plus tard dans la nuit.
Ils n'y pensaient que confusément, et pourtant, ils montaient vers un avenir plein d'incertitudes, mais aussi d'une volonté et d'élans partagés, avec l'espoir de les vivre longtemps ensemble.
                                                                                        ***
La remontée vers Béziers se fit en deux étapes, coupées par une nuit à la belle étoile,blottis tous les deux sous la même couverture, qui se fit la complice bienveillante des élans qu'ils avaient contenus trop longtemps et auxquels ils donnèrent libre cours dans le fièvre et le bonheur, malgré la froidure de la nuit, qui gelait les doigts et recroquevillait les virilités !
Nicolas avait tressailli au contact de la main rugueuse voyageant sur la douceur soyeuse de sa peau et l'avait rendue glissante de désir ! Alors que Rodrigo avait su guider les lèvres de son ami jusqu'à son membre déjà noueux, dressé au clair de lune et brillant de la moiteur du même désir, sachant leur offrir, enfin, sa liqueur adolescente et parfumée.
                                                                                        ***
La présentation de Rodrigo à son père ne fut pas un problème pour Nicolas, pas plus que l'embauche du jeune espagnol comme ouvrier agricole.
Pour ne pas risquer d'éveiller de soupçons en demandant qu'il soit logé dans la grande maison, Nicolas obtint pour son ami, une chambre pour lui seul dans l'un des bâtiments de l'exploitation. Dotée, luxe inouï pour le jeune andalou, d'un grand lit et d'un lavabo avec l'eau courante. Lui qui n'avait connu, jusqu'alors, qu'un bat-flanc pour dormir et un demi seau d'eau pour se laver.

Après sa fugue vers les lointains pâturages de l'Andalousie, jamais Nicolas n'aurait espéré se retrouver à Béziers, reprenant, normalement, le cours de ses études, après avoir beaucoup appris sur l'art de toréer. Et pouvoir reprendre sa vie d'autrefois, avec tout près de lui le garçon qui était entré dans son existence, un beau matin, sur la plage. Sachant que,le plus souvent possible, ils se retouveraient dans les bras l'un de l'autre pour partager leurs élans nés de désirs communs..
Dès le lendemain de son retour, Nicolas quitta sa chambre vers minuit pour gagner furtivement celle de son ami. Ils restèrent blottis l'un contre l'autre, se grisant de tendresse et de semence jusqu'à l'ultime étreinte de l'aube.
Rodrigo n'eut aucun mal à s'intégrer à l'équipe d'ouvriers agricoles travaillant sur l'exploitation. D'autant moins que deux Espagnols en faisaient déjà partie. Ils accueillirent leur compatriote avec chaleur, bien qu'ils ne soient pas originaires de la même province. C'est seulement la nuit, toutes activités terminées pour l'un et pour l'autre que les garçons pouvaient se retrouver pour partager leurs élans et leurs sentiments.
Partager cet article
Repost0
9 décembre 2007 7 09 /12 /décembre /2007 08:31
Il n'était pas question de pouvoir faire  la moindre allusion aux sentiments et au desir qui lui faisaient éclater la poitrine, à cause des instants récents qu'il avait partagé avec Nicolas !

Dans cette région retirée de l'Espagne, de tels élans étaient considérés comme une malédiction du diable. Alors que, dans les grandes villes, la situation avait évolué sensiblement depuis quelques années déjà. Mais à condition que les choses se passent avec un maximum de discrétion !
Pour son père, l'idée que Rodrigo puisse être attaché, corps et âme à un autre homme était inconcevable. Et le savoir l'aurait, sans doute, tué sur place de honte, de chagrin et de dégoût ! Pour lui, un sexe d'homme ne pouvait rencontrer autre lieu de plaisir que la chagatte velue et odorante d'une femme. Avec la pensée bien précise de lui faire un enfant si Dieu le voulait bien!

En faisant miroiter à ses parents les nombreux avantages de son départ, Rodrigo les menait, doucement, vers une acceptation, certes réticente, mais dans laquelle le poids sonnant et trébuchant des pesetas au fond de leur porte-monnaie,si souvent vide, n'était certainement pas étranger.

Les quelques larmes de la Mama furent vite séchées. La bouteille de Manzanilla ayant fait son apparition, dans les mains du père était un signe d'acceptation tacite de la situation, et une puissante auxiliaire à une séparation silencieuse, mais sans drame familial.

C'est ainsi qu'au début de la nuit, sous un clair de lune étincelant et froid, projetant sa clarté sur les cailloux de la colline, Nicolas et Rodrigo, nanti de son balluchon, montèrent dans la voiture de location. Bientôt, les parents ne virent plus, à travers la poussière et le brouillard de leurs larmes contenues jusque là, que les feux rouges cahotant et la roue de secours de la voiture.

                                                                                            ***
La rencontre inopinée de Nicolas et de Rodrigo, sur une grève du sud andalou n'avait rien de particulièrement extraordinaire. Ce qui était déjà moins courant, c'était que Rodrigo fasse partie de cette petite fraction d'adolescents espagnols qui ne fuyait pas leur différence. En éprouvant, sans oser pourtant, dévoiler au grand jour, une attirance pour les rapports intimes entre garçons. Et qu'il soit prêt à l'admettre et à le vivre, dans un pays où ce genre de relations mettait son adepte au ban de la sociéte !
Le plus insolite était ce lien, immédiat, noué au creux de cette rencontre, même si Nicolas avait des souvenirs précis et encore intenses de ce genre d'échanges, fugitifs, au dortoir ou dans les toilettes du lycée.
Alors que l'envie d'être ensemble et de le rester, était déjà enracinée en eux, même si tout dans la vie, dans leurs activités et dans leur éducation était fait pour les séparer !
Partager cet article
Repost0
8 décembre 2007 6 08 /12 /décembre /2007 13:12
Il raconta, en phrases un peu hachées par l'émotion,leur séjour à la ganaderia, en expliquant la venue de son ami pour apprendre à connaître les taureaux de combat et la corrida qu'il aimait tant  !
L'atmosphère se détendait si bien que les parents invitèrent Nicolas à partager l'odorante paëla. Au cours du dîner, il raconta, un peu, sa vie à Béziers, puis soudain, changeant de ton: Il expliqua la propriété de son père, ce qu'on y cultivait et termina en disant:
-"Depuis que nous nous connaissons, Rodrigo et moi sommes devenus des amis. Or il se trouve que mon père cherche, en ce moment, des hommes pour travailler sur ses terres. J'ai pensé que Rodrigo pourrait venir en France avec moi, pour y être embauché, avec un bon salaire. Bien sûr, il reviendrait vous voir quand il voudrait."

Il faisait presque nuit. Un silence total tomba sur la maison  Même les mouches avaient cessé de voler. Peut-être pour aller dormir! Le regard du père s'assombrit, celui de la mère, au contraire, s'éclaira.
-"J'ai besoin de Rodrigo pour travailler avec moi, je suis maintenant trop vieux pour tout faire seul !"
-" Tu as encore ton neveu Fernando avec toi ! Et puis tu ne vas pas garder tes enfants, ici, toute leur vie !":
Le père n'apprécia pas l'intervention de sa femme et se tut; Nicolas intervint en regardant intensément le vieil Espagnol, qui pourtant ne devait pas avoir plus de quarante cinq ans:
-" Réfléchissez bien, car mon père peut offrir à votre fils une vie moins austère et aussi davantage d'argent !"
Le paysan hocha la tête en entendant cet argument! ! Certes ce n'étaient pas les pesetas qui gonflaient sa bourse, mais il était ma^tre chez lui !
-"Qu'en pense-tu Rodrigo?"
-"Je suis prêt à partir avec Nicolas dès ce soir. Pour moi c'est le mieux qu'il puisse m'arriver!"

A ce moment, les regards des deux amis se croisèrent et Nicolas lut dans celui de Rodrigo des lueurs de tendresse, d'amour et de soumission comme il n'en avait jamais rencontré jusqu'alors. Au  point qu'il eut la crainte que les parents ne s'en aperçoivent.
Mais ce fut un échange d'une merveilleuse intensité pour l'un comme pour l'autre. Désormais, ils étaient deux pour s'aimer et pour se battre dans la vie.
Alors que, pourtant, Rodrigo n'arrivait pas à comprendre comment il lui était pôssible de vivre un tel conte de fées, avec un garçon tellement différent du fils d e paysan aux mains calleuses qu'il était !
Azraël lui le savait, Raphaël le redoutait!
                                                                                          ***
Pour meubler le nouveau silence qui venait de s'installer dans la salle, la mamma remplit, à nouveau les assiettes avec le reste de la paëla. Rodrigo savait ce qu'il voulait, ce qu'il avait envie de crier à la face de ses parents, sans pouvoir le faire parce que leur incompréhension et leur peine  seraient trop grande de voir s'éloigner un fils dévoyé qui jusqu'alors avait été respectueux et efficace.
Partager cet article
Repost0
7 décembre 2007 5 07 /12 /décembre /2007 09:52
Mais dans cette ambiance de fournaise andalouse, de plage au sable brûlant et de taureaux à la robe collante de sueur et dégageant une odeur de fauve, l'un et l'autre se grisaient ,en plus,des effluves de leurs corps amoureux  et de la saveur de leurs liqueurs mêlées. Et d'un jour à l'autre l'exercice de leur sexualité était devenue primordiale et hantait leurs pensées et leurs gestes à chaque instant. A demi-nus,ils voyaient naître l'émoi de l'autre avant de s'enlacer, de se caresser et de se mener réciproquement au plaisir dans une frénésie qui les laissait haletants et chaque fois plus amoureux!

Alors que , partout en Espagne, les prémices d'une secousse sismique d'une violence rare et terrifiante se manifestait de plus en plus précisément, laissant présager les évènements qui allaient engendrer le déferlemnt d'un fleuve de sang et l'horreur de montagnes de morts pourrissant sous le soleil!

                                                                                                ***
Au cours de leur dernière nuit passée ensemble dans la grange, leurs gestes se firent encore plus intenses et fiévreux. Pour l'un comme pour l'autre, il y avait une sorte de déchirement en sachant que cette parenthèse de la vie se terminait sans en connaître la suite.
Au plus fort de leurs étreintes, au coeur de la nuit, Rodrigo voulut offrir au désir de Nicolas,d'instinct et sans rien en connaître, mais un peu guidé par des effleurement précédents au coeur de sa plus secrète intimité, tout ce qu'il était possible de donner!
Alors se remontant un peu, pour coller ses lèvres contre l'oreille de son ami, il murmura ce qu'il avait supposé être le meilleur pour les ancrer l'un à l'autre dans la vie:
-"Viens!"
Le coeur de Nicolas bondit  ! Ce fut, alors, le moment de la fusion, où ils ne firent plus qu'un,lorsque Rodrigo, avec appréhension, offrit sa virginité au brulant désir de celui qu'il aimait ! Il pleura de joie et de douleur, en sentant jaillir en lui la quintescence du plaisir du garçon qui devenait son amant et qui était vierge, lui aussi!
D'instinct, leurs index s'étaient entremêlés formant une sorte d'alliance à l'instant de leur union. Moment d'une extrême intensité entre eux. Un instant, ils restèrent immobiles, regards confondus, puis Nicolas recueillit, du bout des doigts une larme du jaillissement de Rodrigo en y joignant un peu de sa semence pour  étaler sur leurs lèvres.
                                                                                                    ***
Le lendemain, ce fut à la nuit tombante, au milieu de l'un de ces crépuscules flamboyants qui, déjà préfigurent l'Afrique, qu'ils arrivèrent à la maison  des parents de Rodrigo. Une odeur de paëla flottait autour de la maison.
Au bruit du moteur de la voiture louée avec de l'argent"prêté"par Don Felipe, le père la mère et les enfants étaient sortis sur le pas de la porte, les regardant approcher en cahotant. La méfiance se lisait dans leurs regards. Pour rompre le silence, dans le crépuscule bleu et or, Rodrigo présenta Nicolas comme un grand frère venu de France.
Partager cet article
Repost0
6 décembre 2007 4 06 /12 /décembre /2007 10:40
Contemplation d'où naissait  chaque fois un désir nouveau. Avant de renouer avec les gestes qui les conduisaient, fatalement, vers un nouvel embrasement commun. Leurs virilités dressées l'une contre l'autre en un affrontement vibrant de leurs peaux soyeuses. Enlaçant l'un à l'autre leurs deux corps avidesde gestes caressants et virils à la fois! Jusqu'aux jaillissements mêlés, formant, alors une seule et même liqueur bue ensemble jusquà la dernière goutte pour déaltérer leur soif de l'autre  !
Ce qui provoquait presque toujours celui d'Azraêl sur le sable de la plage, ou en retrait dans l'ombre du fond de la grange au foin ! Toujours à l'affût, à proximité des deux garçons devenus ses disciples, mais assez près pour tenter de voir jaillir  leur semence et le désir d'y mêler la sienne. Fier d'une telle réussite et content des compte-rendus à faire aux marches du palais de Belzébuth.

En même temps grandissait en eux un attachement sentimental qui les poussait à tout partager. Jusqu'à l'air qu'ils respiraient en mêlant leurs haleines? Ce que Raphaël constatait, avec un peu d'inquiétude pour leur avenir, au contraire d'Azraël qui ricanait, la main plongée au coeur  d'une jouissance sardonique.

A bout de force et de désir, encore haletants, Rodrigo et Nivolas se racontaient des bribes de leurs vies: L'un petit paysan du fond de l'Andalousie, n'ayant jamais cessé de travailler durement pour son père, les reins cassés, le dos brûlé, les mains crevassées aux ongles ébrèchés. A la fois un peu jaloux, mais ausi curieux, malgré tout, de ce qu'il pouvait apprendre sur la vie d'un étudiant. L'autre édulcorant, un peu, la réalité pour ne pas marquer, trop fort, l'écart entre deux situations tellement dissemblables.
En fin de journée, alors que le soleil descendait vers l'horizon et malgré la chaleur encore étouffante, Nicolas retournait dans l'arène poursuivre son éducation tauromachique, faisant de rapides progrès, sous l'empire de sa dévorante passion pour les fauves aux corles assassines.

En voyant Nicolas face au taureau, même jeune, Rodrigo avait peur pour lui et se rendait compte que cette anxiété venait des sentiments qu'il éprouvait pour son ami, alors qu'il ne comprenait rien à la soudaineté et à l'intensité de ce qu'il était entrain de vivre.
Partagé entre l'incompréhension de voir un garçon si différent de lui s'interesser au petit paysan inculte qu'il était , et déjà, une grande peur de le voir s'éloigner. Après quelques gestes et quelques jaillissements partagés, en le laissant seul, assis sur un tas de cailloux au coeur des colinnes brûlées de soleil qui l'avaient vu naître et grandir.

Mais l'un comme l'autre, avec des natures aussi différentes,s'étonnaient d'avoir accordé, soudain, un telle importance aux réactions de leurs corps ou plus exactement de leurs sexes. Certainement plus importantes, en temps normal, pour Nicolas  plus disponible, alors que Rodrigo, le soir venu, après une journée harassante, s'effondrait de fatigue sur son bat-flanc sans autres nécéssités ni contingences que d'avaler de quoi apaiser sa faim et sa soif !
Partager cet article
Repost0
5 décembre 2007 3 05 /12 /décembre /2007 12:38
-"Penses-tu que tes parents accepteraient de te laisser partir, pour que je t'emmêne, avec moi, dans notre propriété, en France, non loin de Béziers et que mon père t'engage pour travailler dans sa ferme?"
Rodrigo crut avoir mal entendu, puis réalisant, soudain, il saiuta au cou de Nicolas.
-"Je ferais tout pour rester auprès de toi, et si mes parents n'acceptaient pas, je m'enfuirais !"
Alors en partant d'ici, tu me conduiras chez toi, pour qu'ils me connaissent. S'ils veulent bien , nous resterons  un jour, et puis je t'emmenerai et nous gagnerons Béziers ensemble. Tu retourneras voir tes parents quand tu voudras.
-" Si tu veux rester une journée à la maison, tu vas les gêner. Tu sais, nous dormons tous dans la même pièce, mes parents, mon frère, ma soeur et moi !
-" Alors on ne s'attardera pas et nous irons, directement en France, en louant une voiture, avec l'argent que je demanderai  à Don Felipe, qui est un ami de mon père.

En entendant ce projet, Rodrigo sentait son coeur cogner comme un fou, et ses yeux de remplirents de larmes. Il se colla contre Nicolas, faisant renaître, une fois encore, leurs pulsions intimes et communes qui s'épousaient derrière les tissus imbriqués, avant de jaillir à l'air libre!  Doigts et lèvres se firent voyageurs et même vagabonds!

Ils passèrent les jours restant à vivre à la ganaderia, en coulant les matinées, nus sur le sable et dans l'eau, les corps ruisselants de perles salées devenant poudre blanche sur leurs peaux dorées, lorsqu'ils s'allongeaient pour partager de nouveaux élans  et de nouveaux jaillissements oferts à leur nudité offerte au soleil implacable de l'été andalou.
Après que Nicolas eut donné des leçons de natation à Rodrigo, qui étaient l'occasion, pour eux, de vivre, à fleur de peau et de vagues de longues caresses glissantes sous le ventre de l'adolescent, ou retourné ventre en l'air comme les dauphins  avides de caresses, et plus souvent agrippé aux cuisses et à la taille du maître nageur, vite dépouillé de son maillor  par le soin de mains fébrilement amoureuses!

Parfois, Nicolas restait un moment immobile, fasciné  en contemplant la beauté de Rodrigo. celle de son visage, de l'intensité de son regard de braise. Mais aussi de son corps bronzé, taillé à la fois dans la puissance, avec ses muscles nés du travail des champs; mais aussi d'une certaine maigreur, fille de pauvreté! Le tout dominé par sa longue tige veinée de bleu et protégée par un long prépuce frippé et souvent humide de désir!
Alors qu'entre ses cuisses, reposait mollement, une virilité adolescente émouvante de jeunesse, mais déjà imposante, et prompte à se réveiller et à se dresser vers le ciel, sous sa touffe noire et fournie!
Exhibant son museau luisant, encore caché par un fourreau de peau mate, à la douceur de soie, aux veines saillantes. Contemplation fervente et réciproque, car Rodrigo, lui non plus, ne perdait pas une occasion de détailler, avec émotion le corps de Nicolas et la silhouette massive de sa virilité érigée!
Partager cet article
Repost0

Articles RÉCents