Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

6 décembre 2007 4 06 /12 /décembre /2007 10:40
Contemplation d'où naissait  chaque fois un désir nouveau. Avant de renouer avec les gestes qui les conduisaient, fatalement, vers un nouvel embrasement commun. Leurs virilités dressées l'une contre l'autre en un affrontement vibrant de leurs peaux soyeuses. Enlaçant l'un à l'autre leurs deux corps avidesde gestes caressants et virils à la fois! Jusqu'aux jaillissements mêlés, formant, alors une seule et même liqueur bue ensemble jusquà la dernière goutte pour déaltérer leur soif de l'autre  !
Ce qui provoquait presque toujours celui d'Azraêl sur le sable de la plage, ou en retrait dans l'ombre du fond de la grange au foin ! Toujours à l'affût, à proximité des deux garçons devenus ses disciples, mais assez près pour tenter de voir jaillir  leur semence et le désir d'y mêler la sienne. Fier d'une telle réussite et content des compte-rendus à faire aux marches du palais de Belzébuth.

En même temps grandissait en eux un attachement sentimental qui les poussait à tout partager. Jusqu'à l'air qu'ils respiraient en mêlant leurs haleines? Ce que Raphaël constatait, avec un peu d'inquiétude pour leur avenir, au contraire d'Azraël qui ricanait, la main plongée au coeur  d'une jouissance sardonique.

A bout de force et de désir, encore haletants, Rodrigo et Nivolas se racontaient des bribes de leurs vies: L'un petit paysan du fond de l'Andalousie, n'ayant jamais cessé de travailler durement pour son père, les reins cassés, le dos brûlé, les mains crevassées aux ongles ébrèchés. A la fois un peu jaloux, mais ausi curieux, malgré tout, de ce qu'il pouvait apprendre sur la vie d'un étudiant. L'autre édulcorant, un peu, la réalité pour ne pas marquer, trop fort, l'écart entre deux situations tellement dissemblables.
En fin de journée, alors que le soleil descendait vers l'horizon et malgré la chaleur encore étouffante, Nicolas retournait dans l'arène poursuivre son éducation tauromachique, faisant de rapides progrès, sous l'empire de sa dévorante passion pour les fauves aux corles assassines.

En voyant Nicolas face au taureau, même jeune, Rodrigo avait peur pour lui et se rendait compte que cette anxiété venait des sentiments qu'il éprouvait pour son ami, alors qu'il ne comprenait rien à la soudaineté et à l'intensité de ce qu'il était entrain de vivre.
Partagé entre l'incompréhension de voir un garçon si différent de lui s'interesser au petit paysan inculte qu'il était , et déjà, une grande peur de le voir s'éloigner. Après quelques gestes et quelques jaillissements partagés, en le laissant seul, assis sur un tas de cailloux au coeur des colinnes brûlées de soleil qui l'avaient vu naître et grandir.

Mais l'un comme l'autre, avec des natures aussi différentes,s'étonnaient d'avoir accordé, soudain, un telle importance aux réactions de leurs corps ou plus exactement de leurs sexes. Certainement plus importantes, en temps normal, pour Nicolas  plus disponible, alors que Rodrigo, le soir venu, après une journée harassante, s'effondrait de fatigue sur son bat-flanc sans autres nécéssités ni contingences que d'avaler de quoi apaiser sa faim et sa soif !
Partager cet article
Repost0

commentaires

Articles RÉCents