Valentine libre mais seule !

Malgré cette aisance nouvelle je me sentais très seule le soir, dans mon lit, en évoquant Ludovic, ce qui me conduisait, presque toujours à user de caresses intimes pour trouver le sommeil. J'avais bien envisagé de lui proposer de venir vivre avec moi et chez moi, mais j'hésitais beaucoup à faire une telle démarche, compte tenu de sa manière de vivre et de son hygiène plus que relative, alors que j'étais une maniaque de la propreté et de l'encaustique ! Il était pourtant le seul, à avoir su faire vibrer mes fibres sentimentales et même, jusqu'à un certain point mes élans physiques ! Avant lui, c'était Solange, à l'école, puis Nathalie chez les soeurs, qui m'avaient laissée entrevoir le pouvoir que l'on pouvait s'offrir en solitaire, mais même pour mieux évoquer Ludovic, je n'étais pas très tentée d'utiliser ce genre de gestes qui ne m'apportait qu'un apaisement relatif et un vague sentiment de honte !
En parlant, ainsi à Jérôme, Valentine éprouvait une sorte de soulagement à se confier avec une telle impudeur et elle en tirait même un sorte de plaisir physique qui se manifestait concrètement entre ses cuisses !
Elle craignait à la fois de choquer cet homme avec lequel jamais elle n'avait eu la moindre intimité, mais aussi devait esperer secrètement qu'il en serait troublé et plus attentif à elle !
Et son inconscient n'avait pas tord. Car Jérôme, en l'écoutant, éprouvait un curieux sentiment de voyeurisme qui mettait le trouble dans sa constitution de mâle, réveillant sa virilité tout en lui donnant envie d'offrir protection et tendresse à Valentine !
Il était pourtant habitué à avoir, dans son intimité des femmes à la fois belles et provocantes  ! Valentine n'était pas belle, mais comme il l'avait déjà remarqué plusieurs fois, il émanait d'elle une sorte d'aura pétrie de charme et de sensualité qui, maintenant qu'elle avait parlé, le troublait bien davantage !
Il s'en voulait de se laisser aller à de telles pulsions, mais malgré tous ses efforts, il n'arrivait pas à les contrôler, au point que Valentine l'avait perçu dans le changement de son regard et s'en troublait à son tour ! Malgré tout, elle poursuivit son monologue que jérôme se gardait bien d'interrompre !
-"Je m'interrogeais pour savoir si je devais continuer à vivre ainsi ou tenter de sortir de ma gangue, mais dans mon entourage aucun garçon ne m'attirait particulièrement, et d'ailleurs aucun ne faisait attention à moi ce qui m'arrangeait bien, car je n'en avais aucune envie. Mis à part Ludovic dont je souhaitais périodiquement qu'il fasse le premier pas et vienne vers moi, au point que j'avais été rôder dans son coin avec l'espoir de le rencontrer et de lui donner ma nouvelle adresse !
Une fois je l'avais vu sortir pour aller acheter du pain ; J'avais espéré voir un Ludovic transformé, mais hélàs il était toujours égal à lui même, ce qui me freina pour aller  au devant de lui qui ne me vit pas. Malgré tout, cette constatation n'atténua pas l'attirance que j'avais, pour lui, ni le trouble que me procurait le souvenir de la chaleur et de la douceur de ses mains sur moi ! Même si elles n'avaient pas sû se faire audacieuses ni provocantes, Mais qui me faisaient défaillir et partir, toute seule jusqu'au fond du plaisir !
Et j'éprouvais ,même, une certaine béatitude en le voyant ainsi fagotté et mal tenu, parce que je me disais que, tel qu'il était, jamais aucune femme n'aurait l'intention, ni l'envie de me le voler ! Et une fois retournée chez moi, je me tordais de plaisir et de bonheur, écartelée, toute seule sur mon lit !