Toute la famille l'attendait à la gare et l'accueuillit chaleureusement. Ce qui effaça une grande partie de son stress. Le père était souriant mais muet, la mère Sylvie, toute aussi souriante mais très volubile, et qui alla jusqu'à embrasser Marion comme si c'était sa fille!
La traversée de la ville, dans les embouteillages fut longue et perturbante pour Marion, habituée à la circulation tellement calme dans son coin!. Mais la fille, Mauriane se mit à bavarder, comme si elles se connaissaient depuis toujours, alors que le fils, Bertrand, semblait fasciné et se triturait les mains aux ongles ras, ce qui troubla beaucoup Marion dont l'un des frères, qu'elle aimait énormément et qui avait été, dans le domaine intime, le complice de toute son adolescence avait la même manie. Là, elle était en terrain connu!
Arrivée à domicile, on lui fit faire la découverte de la maison en terminant par la cuisine, où trônait Honorine, la corpulente intendante, chez laquelle émanait une sorte d'aura de sensualité que Marion percut sans savoir pourquoi et qui la scruta avec attention avant de lui dire:-" Voilà notre domaine!" Et qui la conduisit sous les toits, pour qu'elle découvre sa petite chambre mansardée, équipée d'un Velux, d'un lavabo, et toute tendue d'un tissu de cretonne à fleurs. La pièce était lumineuse et éclairée par les rayons du soleil déclinant. Honorine en montrant une porte peinte en blanc la désigna en disant, avec un sourire et un regard éloquent:-"A côté, c'est ma chambre, nous serons voisines! Et celà sur un ton qui laissa Marion perplexe !
On resdescendit jusqu'à la cuisine, et l'intendant tendit un tablier blanc et propre à Marion en lui disant:-"Voilà ton uniforme et autant se tutoyer tout de suite puisque nous allons vivre ensemble. Mais le boulot ne manque pas et madame est très exigeante. Elle a l'air de te trouver très à son goût, et moi aussi d'ailleurs. Je suis très contente que tu soies là. J'espère que nous serons amies car je me sens un peu seule , ici, en dehors du boulot. Mais nous ne pourrons pas sortir ensemble, sauf le dimanche parce que nous allons avoir chacune notre "jour de repos" mais pas le même! Et elle s'approcha de Marion avec un sourire et en posant ses mains sur ses hanches, elle l'embrassa sur la joue, mais juste à la commissure des lèvres!
Le travail commença pour Marion, qui aida à la préparation du dîner; mit le couvert, servit à table et empila les assiettes couverts et autres dans la grand lave-vaisselle dernier cri, dont Marion ne savait pas encore se servir. Honorine l'y aida, puis, une fois la cuisine rangée, elles montèrent jusqu'à leur pigeonnier où l'intendante fit les honneurs de sa chambre, plus grande et mieux équipée que celle de Marion, et dotée d'une petite télé: -"Si tu veux tu pourras venir la regarder, à condition que tu aimes les mêmes émissions que moi! et tout en parlant elle quitta sa blouse de travail et se retrouva, sans aucune gêne, malgré ses bourelets, en soutien-gorge et culotte de coton, tachée en triangle sur le devant et d'où jaillisaient, dans l'entrecuisse, des touffes de poils noirs:-"Je ne me gêne pas devant toi, comme tu vois, et tu pourras en faire autant avec moi. Le cabinet de toilette, la douche et les wc sont au bout du couloir. Je vais y aller et tu pourras prendre la suite dès que j'aurais fini ! Et elle quitta la pièce avec un regard troublant pour Marion qui se sentait un peu comme une proie!
