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3 septembre 2008 3 03 /09 /septembre /2008 12:46
Malgré le sable mouillé, gluant entre ses orteils,Gloria entendit le pas pressé de Tara qui, se retrouvant seule dans le lit au réveil, s'était crue abandonnée. L'émotion lui avait fait battre le coeur, mais elle était, maintenant joyeuse de retrouver celle qui était devenue le centre de sa vie et l'objet de son amour. Elle enroula ses bras autour des épaules de Gloria et posa ses lèvres à la saignée de son cou en sentant monter le désir au creux de son intimité. elle murmura:-"Je t'aime!". Ce qui, pourtant, ne convenait guère pour une apprentie sorcière.

L'horizon devenait rose avant de virer au bleu. les premiers claquements d'ailes indiquaient le départ de quelques volées de migrateurs. Dans peu de temps, le soleil allait apparaître, là-bas, au ras de l'horizon et les jours à venir risquaient d'être fertiles en incidents.
Gloria prit la main de Tara, cette grande main puissante et musclée de basketteuse, dont elle aimait la chaleur et les caresses, et y déposa un baiser au creux de la paume, retenant encore les effluves de sa féminité,visitée la nuit passée, avant d'entrainer sa compagne dans les eaux froides de l'étang, pour effacer les miasmes et les torpeurs de la nuit.
Ruisselantes et frigorifiées, elles regagnèrent la cabane en riant, se frottèrent mutuellement avec énergie. Puis Gloria, n'y tenant plus, fit allonger Tara, se coula entre ses cuisses, et plongea son visage au coeur de l'intimité convoitée, pour lui offrir les caresses dont elle avait eu envie au cours de la nuit, sans oser la réveiller.

Lorsqu'elles arrivèrent ensemble au Lycée, l'une pour prendre ses cours, l'autre pour en donner, la première personne qu'elles croisèrennt fut Timothée. Les voyant ensemble, gêné, il eut un regard à la dérobée, baissa la tête et passa son chemin sans leur adresser la parole.
Gloria eut, ainsi, la certitude qu'il était bien l'auteur de la demande annoncée par Adélaïde pour agir contre Tara. Ainsi la guerre des maléfices était déclarée, qui allait être, à la fois sans pitié et aussi douloureuse pour ceux qui en seraient les victimes! Belzébuth ne savait plus où donner de la joie !

Joséphine, elle, avait du mal à se consoler de son double échec et lorsqu'elle apercevait Tara dans les couloirs du Lycée, elle sentait monter ses larmes? C'est dans cet état qu'elle croisa un jour Mauricette, madame la Proviseure, qui, aussitôt, remarqua son état et aussitôt, fonction oblige, la prit par le bras pour l'emmener dans son bureau:

-"Que vous arrive-t-il, Joséphine pour vous mettre dans un tel état? Est ce que je peux faire quelque chose pour vous? Vous avez des problèmes de santé, des soucis d'argent, des peines de coeur?"
En apparence, Mauricette semblait attentive et pleine de compassion, alors qu'en réalité, elle pensait à toute autre chose, ou plutôt à quelqu'un d'autre.
La proviseure était aussi compétente que disgracieuse: Un visage ingrat aux traits épais: Nez épaté doté d'une verrue, bouche lippue et mouillée. Elle avait, avant tout la rondeur d'une boule de pain de campagne, sans en avoir la délicieuse mie parfumée, ni la croûte dorée. Une poitrine de double matrone, des mains potelée aux ongles ras, une taille épaisse, un postérieur de Vénus Hottentote, le tout supporté par deux courtes pattes aux mollets ronds et poilus. Depuis qu'elle avait quitté l'utérus maternel, jamais personne ne lui avait fait compliment de son physique, et depuis qu'elle était en âge de comprendre ce qu'elle voyait, le matin, dans son miroir, elle avait admis qu'aucun homme ne lui ferait jamais la cour !
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