Romain et Rémy se découvrent !

Allongé sur le pont, le nez collé au hublot, Rémy le regardait agir, heureux de constater que ce genre de spectacle faisait de l'effet sur la troublante virilité de son patron ! Ayant vu ce qu'il voulait voir, il s'éclipsa discrètement, juste après que Romain d'un ultime coup de poignet ait fait jaillir sur le plancher de la cabine, le résultat de l'émotion provoquée par la vue d'images aussi suggestives.
Romain s'en voulait de réagir ainsi, lui qui n'avait jusqu'alors jamais eu d'attirance particulière pour les garçons. Même si, lorsqu' il était encore à l'école, des camarades plus âgés avaient tenté de l'entrainer dans les cabines de la cour de récréation, pour des jeux intimes qui épanouissaient les pulsions de leur puberté !
Mais maintenant, depuis la nuit de sabbat au cours de laquelle il était ivre, mais vite devenu consentant aux gestes tâtonnants puis précis de ses deux compagnons,il se sentait fortement attiré par les élans tournés vers des membres de son sexe !
Il n'y aurait, sans doute plus pensé s'il n'avait pas embarqué Rémy, ce beau garçon blond aux yeux verts, qui, peu à peu, avec ses récits troublants, avait attisé en lui cette attirance pour des désirs nouveaux. Il ne ferait rien pour provoquer quoi que ce soit entre Rémy et lui, mais il était curieux de voir comment son matelot réagirait lorsqu'il lui rendrait le livre négligemment abandonné sur la couchette.
A l'embarquement du lendemain, leurs regards se croisèrent. Romain lui tendit le livre qu'il avait emporté pour le regarder à nouveau au creux de son lit et qui lui avait fait, à nouveau, grand effet !
-"J'ai trouvé çà dans la cabine, je pense que c'est à toi? C'est bien comme tu me l'avais raconté en parlant des nuits de Shangaï!"
Rémy avait rougi et baissé les yeux, en se souvenant de ce qu'il avait vu, la veille, par le hublot: -"Oh non ! C'était encore beaucoup mieux là-bas !On était au moins quatre et ils étaient beaux et tellemnt bien membrés ! Mais maintenant, je me sens bien seul et j'ai la nostalgie de leurs élans! ici, sur le port, il n'y a rien de semblable ! "
La journée de pêche s'était déroulée normalement et fructueusement. Sur la route du retour, au bout d''un moment Romain s'aperçut que Rémy avait disparu. Inquiet, bloquant la barre, il chercha dans la cale et remonta jusqu'à la cabine. Le garçon s'y trouvait, assis sur la bannette, tenant le livre d'une main; regardant les dessins, son autre main encerclant une impressionnante virilité visiblement gorgé de désir !
Lorsque Romain pénétra dans la cabine, Rémy s'y attendait. Il leva la tête, poursuivant délibérément son geste, et libérant presque aussitôt, sans quitter Romain des yeux, une puissante rafale blanche qui alla se mêler, sur le plancher, à celle émise la veille au soir par un Romain solitaire et troublé.
Et qui l'était encore plus en contemplant Rémy entrain de se rajuster le plus sereinement du monde.Romain hésita puis entra en refermant la porte comme si quelqu'un pouvait les voir et s'assit à côté de Rémy ! Depuis lors, la cabine devint leur lieu de rencontre pour regarder ensemble les dessins suggestifs, tout en mêlant leurs troubles, leurs élans et leurs jaillissements !
De jour en jour, Romain sentait monter en lui, son attachement pour Rémy, qui aurait pu rester celui d'un garçon pour un plus jeune frère. Mais il fut renforcé dans ses pulsions en entendant un jour Rémy lui avouer, au cours de leurs élans:
-"J'ai espéré un embarquement sur le Djinn parce que j'avais été séduit en vous voyant, lorsque parfois je venais accompagner mon oncle jusqu'au port. Je voulais essayer de devenir votre ami !"